On sait aussi que les médecins généralistes exerçant en maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) voient en moyenne 133 patients de plus que les autres médecins généralistes et que leurs indicateurs de santé publique sont meilleurs (Rapport charges et produits, Assurance maladie, 2021).
Par ailleurs des études, relevées par la CPNSP, ont montré que la présence de MSP dans les « marges rurales » ou dans les zones périurbaines sous-dotées permettaient d’accroître la densité de médecins généralistes libéraux sur ces territoires (Health Policy, 2019 ; IRDES, 2020).
Un financement qui ne suit pas la tendance
En moyenne, les MSP ont perçu 62 039 euros en 2021 contre 61 879 euros en moyenne en 2020, soit une évolution de 0,3%. C’est peu, au regard de la dynamique de développement des MSP. Pour répondre aux défis des soins primaires, à la désertification, au développement des pathologies chroniques, on pourrait espérer davantage de reconnaissance et de moyens ! L’évolution prochaine par avenant de l’ACI MSP n’y suffira pas !
Aujourd’hui, nous avons besoin d’une volonté politique forte, capable de transcender les particularismes et les corporatismes. Le système de santé français ne peut plus vivre sur ses acquis, comme l’ont trop longtemps cru nos responsables politiques. La MSP est le modèle abouti d’organisation des soins primaires. Le temps est venu de le généraliser, comme le demande notamment France Assos Santé, association majeure des usagers du système de santé (Manifeste pour refonder les soins primaires, 2021).
* Maison de santé pluriprofessionnelle
** La Commission paritaire nationale des structures pluriprofessionnelles réunit chaque année les représentants des syndicats représentatifs des professionnels de santé, de l’administration, de l’Etat, et des entités bénéficiant d’un rôle consultatif (comme AVECsanté).
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